Saint-Raphaël envoyé spécial
Empêchés de faire les zouaves pour cause de surflicage (Libération du 17 mai), les marlous du festival se rabattent sur les trains, leurs contrôleurs, leurs voyageurs. Depuis samedi, plusieurs incidents ont obligé la SNCF à bloquer des rames et à appeler les policiers pour des interventions difficiles. Ainsi, dimanche matin, le Nice-Irun a été stoppé quatre heures en gare de Saint-Raphaël. «Une bande d'une soixantaine de jeunes a pris d'assaut à Cannes le train qui venait de Nice, a expliqué le chef de gare adjoint. Ils ont insulté les gens, craché, et un voyageur s'est fait dérober son sac à dos. De plus, ils ont tiré deux fois le signal d'alarme.»
Du coup, les contrôleurs ont donné l'alerte au premier arrêt à Saint-Raphaël. Pour permettre l'intervention de la police, la gare a été fermée pendant cinq heures, les quais verrouillés. Bouclés à l'intérieur du train, les jeunes enragés ont brisé une vitre. Trois d'entre eux ont été interpellés. La SNCF a finalement annulé le Nice-Irun.
Trois contre quarante. D'autres incidents avaient, dès samedi soir, retardé deux trains d'une demi-heure. Mercredi, deux nouvelles perturbations ont eu lieu à Juan-les-Pins et Saint-Raphaël. Rebelote hier matin, toujours à Saint-Raphaël. Dans cette ville, la police ferroviaire (des cheminots) ne compte que trois fonctionnaires. «Face à une bande de quarante, ça ne fait pas le poids, dit le chef de gare adjoint. C'est la première année que ça se produit. Nous verrons, une