Cannes, comme Capri, c'est fini, et déjà les affaires courantes
reprennent avec un mois de juin pléthorique en sorties. Pour ce dernier mercredi du joli mois de mai, outre les films chroniqués, il faut aussi compter avec Goodbye Lover de Roland Joffé, une thriller sur le thème de la manipulation de tous avec n'importe qui, donc un film sur la fourberie, grand thème US s'il en est. Au casting, Ellen DeGeneres, Don Johnson, Vincent Gallo et Patricia Arquette, cette dernière faisant feu de tous ses talents érogènes. L'Honneur des Winslow est signé David Mamet, donc pas n'importe qui, dramaturge, homme de lettres et de cinéma (déjà 6 films à son actif). Cette fois, il adapte une pièce de Terence Rattigan qui se déroule au début du siècle en Angleterre. Ça raconte comment un enfant est accusé d'avoir dérobé 5 shilling, renvoyé de l'Ecole navale, comment il se défend et à quel point sa volonté de se déculpabiliser en accusant la Couronne passionne le pays. Mamet pourtant plombe sérieusement son film dans une reconstitution compassée Palace du groupe catalan Tricicle, qui triomphait à la télé locale il y a dix ans, se déroule dans un hôtel de luxe à moitié en ruine que trois frères se mettent en tête de restaurer. Course-poursuite dans les couloirs, intrigues de chambres et défilés de figures c aricaturales et burlesques, le film est un hommage au cinéma muet.
Par amour de Sean Smith et Anthony Stark, étiqueté indépendant américain, se penche sur les problèmes de trois Américains p