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Libération
Critique

Festival Nouvelles de Strasbourg. Un marathon a envahi la ville. La danse dans toutes ses étapes. Nouvelles, festival de danse à Strasbourg. Rens.: 03 88 39 23 40. Jusqu'à demain. «La Vie rêvée d'Aimé», de Mark Tompkins, les 8 et 9 juin à Pôle Sud à Strasbourg. Et le 12 juin au festival Le Choré-graphique de Tours.

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publié le 28 mai 1999 à 1h13

Le sifflet aux lèvres et le regard très bleu sous la casquette rouge

dégoulinante de pluie, Mark Tompkins suit à vélo le joyeux mouvement éparpillé à travers les rues étonnées de Strasbourg. Ils étaient 189, samedi dernier, à revêtir le maillot blanc portant la devise «L'heure c'est l'heure» du marathon chorégraphique proposé par le danseur, en résidence jusqu'en septembre 2000 dans la capitale alsacienne. Dix kilomètres dansés du matin au soir et d'une banlieue à l'autre ­ reliant les deux principaux partenaires, le théâtre du Maillon au nord à Pôle Sud, où s'est ouvert dans la foulée le festival de danse Nouvelles.

Avec, par petites étapes de dix minutes à peine, des propositions plus ou moins élaborées, travaillées en une quinzaine de jours par les solistes, associations autonomes ou groupes constitués avec un des huit danseurs de la compagnie I.D.A. On se souviendra du mariage imaginé entre deux berges de l'Ill, avec musique et costumes, par des étudiants de l'Ecole des arts décoratifs et la danseuse Antje Schur, où un jeune homme en tulle blanc se jette finalement à l'eau. D'une séquence en langage des signes sur le parvis de la cathédrale et d'une danse afro-jazz avec percus endiablées sur la jolie passerelle de l'Abreuvoir. «L'objectif de ce marathon n'est pas qualitatif. Il n'y a pas de signature», précise Tompkins en dépliant son long corps à même le sol, comme pour un repos après la course. Le danseur est d'ailleurs resté plutôt discret dans le court épisode proposé