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Libération

Le 1er janvier 2000, ça va rouler dans Paris. Les Champs-Elysées accueilleront vingt- quatre grandes roues imaginées par des artistes.

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publié le 29 mai 1999 à 1h13

Pour l'an 2000, Paris fera la roue. A la première seconde du nouveau

millénaire, vingt-quatre grandes roues, alignées dans l'axe des Champs-Elysées, se mettront à tourner dans le sens de la pente de l'avenue. Roues du temps, boîtes à musique, machines oniriques, générateurs de sensations, usines à songes, capteurs de féerie, entraîneront le «dé-rou-lement» de la fête, selon le scénario présenté hier par Catherine Trautmann. Et pendant que les Parisiens débouleront sur l'avenue-lumière en roue libre, cloutée d'un immense tapis rouge, le reste de la France sera citoyennement canalisé vers des «portes de l'an 2000» érigées dans chaque bourgade, de Dunkerque à Perpignan. Aiguillon policier. Cerises sur le gâteau millénariste, les grandes roues foraines des Champs-Elysées sont sorties des cartons de la Mission pour l'an 2000 sous l'aiguillon de" la préfecture de police. La maréchaussée regardait de travers l'enfilade de portes monumentales originellement prévues comme autant de «machines à spectacles». Trop risqué dans la marée humaine attendue, a objecté la police. Les grandes roues, elles, permettront à la foule de s'écouler dans une plus grande liberté. Elles ont aussi le mérite d'exister, prélevées dans le milieu forain, avec l'estampille d'une symbolique festive évidente. Le spectre du grand bug planant sur les organisateurs, chaque roue aura son autonomie énergétique. «On fonctionnera au fioul et s'il n'y a pas de crise pétrolière, tout devrait bien se passer», dixit l'arch