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Libération
Critique

ELECTRONIQUE. Présent au festival Aquaplaning, le duo anglais livre un album plus accessible. Plaid a enfin tout pour plaire Plaid Album «Rest Proof Clockwork», Warp/source. Concert demain à la villa Noailles, dans le cadre du festival Aquaplaning de Hyères (Var).

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publié le 1er juillet 1999 à 23h53

Il fait beau à Paris. Ed Handley et Andy Turner veulent bien donner

des interviews mais à l'air libre, sur la pelouse du petit jardin qui jouxte les bureaux de leur maison de disques, où visiblement ils ne se sentent pas très à l'aise. «Nous ne sommes pas habiles avec les mots. Pour communiquer sentiments et émotions, nous avons toujours préféré la musique.» Ces deux Anglais timides qui doivent lentement approcher la trentaine ont toujours été un peu en marge. A l'aube des années 90, alors que leur génération ne jurait que par l'acid house et la dance, ils avaient déjà une tout autre conception de la musique électronique. «Quand nous avons commencé en Angleterre, il n'y en avait que pour la trance ou l'acid. Nous avons toujours préféré la musique électronique mélodique telle que la concevaient les producteurs de Detroit. Une techno où rythme et mélodie s'entremêlaient sans que l'un ou l'autre soient lésés. Encore actuellement, les basses vous sont balancées à la gueule au détriment de toute ligne mélodique. Nous n'aimons pas écrire comme ça.» Alors, par réaction, Ed et Andy ont été les précurseurs (avec des musiciens comme Kirk De Giorgio, Aphex Twin ou Stasis) d'une techno qui n'est pas conçue pour les pistes de danse. Un courant baptisé, selon les époques, intelligent techno (en référence à une série de compilations du label Warp, qui héberge Ed et Andy pratiquement depuis leurs premiers pas), listening techno ou plus simplement electronica. Aujourd'hui, sous le nom de P