Avec «au moins 4,3 millions d'entrées», d'après les estimations

annoncées mardi soir par la Fédération nationale des cinémas français (FNCF), la dernière Fête du cinéma avant l'an 2 000 aura probablement été la meilleure: elle devrait dépasser de 7,5% le record enregistré en 1997 (et de 30% celui de l'année dernière). Un chiffre de fréquentation qui passe toutes les espérances et que la FNCF juge «de bon augure pour le second semestre» et «très rassurant au regard d'un début d'année maussade, qui a souffert d'un manque de films porteurs, à l'exception d'Astérix». Champion incontesté de la fête: Matrix, qui a attiré presque deux millions de spectateurs à lui tout seul (1 778 219 exactement, avec 660 copies). Suivi de deux autres films américains (Sexe Intentions et The Faculty), et de Tout sur ma mère d'Almodovar. La FNCF a toutefois regretté qu'il n'y ait pas eu davantage de films français proposés au public (en dehors de Mon père, ma mère, mes frères et mes soeurs, de Charlotte de Turkheim.) Elle prévoit que la saison estivale sera encore une fois dominée par Hollywood, alors que la rentrée s'annonce embouteillée. «Le principal sujet d'énervement» des exploitants, a noté Olivier Snanoudj, délégué général de la fédération, tient à la sortie tardive de la Menace fantôme, de George Lucas, attendue le 15 octobre, en pleine rentrée: «Certains films vont être massacrés. On a l'impression d'un gâchis.» De son côté, l'Association des cinémas d'art et d'essai a lancé «un cri d'alarm