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Libération
Critique

Rue parallèle. Quatre jours durant, la 13e édition du Festival de Chalon-sur-Saône a mis 24 compagnies sur le pavé.

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publié le 26 juillet 1999 à 0h02

Chalon-sur-Saône, envoyé spécial.

Le festival Chalon dans la rue possède peut-être les défauts de ses qualités: une programmation pléthorique (24 compagnies invitées pour trente spectacles différents sur quatre jours, plus d'une centaine d'autres dans le off), offrant un panorama large des dernières créations, mais qui occasionne nombre de fausses pistes et de déceptions. Au-delà de l'ambiance bon enfant et néo-bab des rues du centre ville, entre échassiers, jongleurs et musiciens de tous poils, le fossé a semblé se creuser entre les compagnies qui se professionnalisent et les autres, souvent pétries de bonne volonté, mais qui n'arrivent pas toujours à convaincre.

A l'heure du bilan, outre une fréquentation (difficilement chiffrable du fait de la gratuité d'une partie des spectacles) qui a satisfait les organisateurs, on retiendra de cette 13e édition le travail probant de certaines compagnies autour de trois axes: la multiplication des espaces de jeu brisant le rapport frontal entre la scène et les spectateurs, le travail sur les atmosphères, en mettant en place des climats particuliers, et la fragmentation des spectacles dans une accumulation de saynètes où les comédiens sont tour à tour les premiers rôles et les faire-valoir.

Explosion étouffée. C'est au coeur d'une arène métallique que la Compagnie Off présente sa version de Carmen. A l'intérieur, les spectateurs sont debout autour d'un piano, au centre d'une mise en scène qui se déroule contre les parois, sur deux niveaux