Ça danse dans les cités. Des jeunes venus des cités de

Seine-Saint-Denis étaient réunis jeudi à Stains pour le concours chorégraphique «Danser en banlieue». Malgré une atmosphère surchauffée oscillant parfois entre la liesse et le combat, l'espace Paul-Eluard était plein à craquer. Peu de parents dans l'assistance, mais quelque 300 gamins accompagnés de leur «anim'» piaffaient d'impatience dans l'attente du lever de rideau. La compétition, financée par la politique nationale de la ville dans le cadre de l'opération Ville-Vie-Vacances et organisée par la direction départementale Jeunesse et Sports, offre chaque année la possibilité à des groupes de jeunes de se produire sur scène. Lancée il y a six ans, cette manifestation est l'écho du succès rencontré par la pratique de la danse dans les quartiers. Philippe Maleskevitch, conseiller technique à la direction Jeunesse et Sports et initiateur du projet, explique: «On est parti du constat qu'il y avait beaucoup de choses organisées pour les jeunes comme du foot, de la boxe thaï. Les filles n'étaient pas touchées pas ces activités, donc on a eu l'idée d'organiser un concours avec des moyens professionnels pour permettre aux jeunes de confronter leurs expériences.» Et de donner une image plus positive de la banlieue. Au milieu de la foule, Raja Stalha, animatrice de quartier, est venue soutenir le groupe des Flambeuses d'Aulnay-sous-Bois. «Quand j'ai vu la pub sur le concours, je me suis arrangée avec la commune pour amener les fi