Il y a trois ans, Jackie Chan se lançait dans une énième opération
de séduction aux Etats-Unis avec Rumble in the Bronx. Cible atteinte, le film laissait Broken Arrow de John Woo loin derrière au box-office. Le succès était même tel que New Line productions, une société tête chercheuse, ex-Turner devenue Warner, faisait signer un contrat à Chan. L'Amérique était à lui. Du moins le croyait-on.
En fait, Chan continue de jouer et de produire pour le public US, mais ses résultats restent aléatoires. Pour limiter les coûts de production, ce Mister Cool (traduction française du titre original Mister Nice Guy, un Type vraiment sympa) n'a donc pas été tourné à New York, comme le suggérait le scénario, mais à Melbourne, en Australie. On y retrouve Chan dans son personnage fétiche de bon type pas violent et très éloigné du monde des gangsters, simplement forcé par un destin contraire à démontrer qu'il est un combattant hors pair. Dans Mister Cool, celui qu'on a pris un temps pour un héritier de Bruce Lee, joue un brave cuistot qui montre avant tout son adresse dans la fabrication des pâtes à la télévision.
Et puis un jour, il croise brutalement une journaliste australienne du genre énervée et énervante, qui vient de vidéoter la réunion de deux gangs, celui très bien sapé (costards italiens et tout le toutim) de Giancarlo et celui, plus rock version océan Pacifique des Démons. Le document explosif qu'elle a entre les mains, elle veut le passer dans son émission du soir, Big Story. Tout s