Depuis que son coeur s'est arrêté, il est sujet au «syndrome du survivant» et à numérologie classificatrice par huit. Au téléphone, en «prélude flasque», sa voix trahit une lassitude. En chair et en os, sur le départ pour Châlon-sur-Saône, traînant tout le poids du monde à bout de bras dans deux sacs de «bag woman» dignes du Niro de Mission, il a les yeux qui papillotent. Un peu dur d'oreille et vêtu de noir, l'allure d'un noceur défraîchi, moins apprêté et brun mais plus jeune et émouvant que sur les clichés, en tête à tête embarrassé derrière une frange à la Poivre d'Arvor et un guéridon trop rond, perdu entre deux adresses, deux âges et deux clowns, il se montre tel qu'en lui-même: absent, délicatement avarié et curieux, tel un octopode de l'octonaire. Philippe Katerine, dit Katerine.
Ce journal l'affiliait un jour à une école dite «bébête», entre Dominique A. et autres Objets (ou Le Coq de saison) mal identifiés. Etiquetage confirmé. Avec l'Homme à 3 mains, peuplé de «sexagénaires», «chien», «Américaine», «types aux bouches énormes» et autres «idiots» adonnés à l'onanisme, l'argutie et l'errance dans un paysage de gares («Etaples-Le Touquet»), vespasiennes ou cimetières, flottant entre «mauvaise odeur» de renfermé jaloux et veste cintrée, comptines négligées et paresse bossa-rumba, avec l'Homme donc & les Créatures, le twisteur lymphatique vendéen authentifie l'appellation «bébête».
Son album minaudant de rentrée est double (un coup tout seul, un coup accompagné), sous tit