Doggy Bag, premier long-métrage de Frédéric Comtet, tombe à plat.
Comme une mauvaise blague provoquant la gêne, comme une plaisanterie mal racontée et trop longue qui voit l'assistance passer de la bienveillance à l'exaspération, tandis que les sourires se crispent et les rires s'étranglent. Doggy Bag tombe tellement à plat qu'il pourrait en devenir intrigant. Jusqu'à ce que son dysfonctionnement et sa totale inefficacité finissent à leur tour par lasser.
Rêverie éveillée. Jeanne (Michèle Laroque, coauteur du scénario) est persuadée que sa mère (Line Renaud) la tient pour une bonne à rien et lui a toujours préféré son caniche. Lors d'une visite particulièrement pénible, où la mère fait du charme à l'amant de sa fille (Etienne Chatilliez), Jeanne s'imagine en train de sournoisement assassiner le caniche. Dès lors commence une rêverie éveillée accumulant les rencontres impromptues, les personnages excentriques et les guest stars comiques venues faire un ou plusieurs tours de piste (Bruno Lochet, Muriel Robin, Didier Bourdon). Dans ce Jeanne in Wonderland, où un caniche mort tient lieu de lapin, chaque halte est prétexte à un récit de la jeune femme, où sa haine tenace pour la race canine provoque l'effroi de l'assistance.
Dérapages. Le film aimerait lui aussi faire basculer son audience de l'envie innocente de s'amuser à une gêne profonde, une inquiétude sourde. Mais rien n'est plus volatile que l'étrangeté; plus on la sollicite et plus elle se dérobe. Les dérapages scénaristiqu