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Libération

La culture du navet. Cette semaine : «Guns 1748»(Scott jake)

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par BAYON
publié le 15 septembre 1999 à 0h43

Une discussion de rue sur Astérix. Tout le monde est d'accord sur

l'erreur de casting. Qui alors? Luckiny? C'est là qu'un cinéphile propose Carlyle: «Avec des moustaches et les tresses blondes"» En attendant, la star prole de Go Now et Full Monty est donc de retour. En force.

Guns 1748, est une grosse machine rocambolesque à reconstitution historique (au XVIIIe siècle, comme le titre l'indique), en avant-goût soundsurround de cyber Jeanne d'Arc bessonnée et en retombée de Braveheart, Colomb, Bâtard de Dieu, Robin des Bois et autres Ridicule ou pas.

L'intitulé français Guns 1748 rend mal l'anglais Plunkett & McLeane. Soit deux canailles rosbif (rosbives?), dignes de nos Cocardasse et Passapoil de Baudéan nationaux. En mettant en commun leurs forces vicieuses, le mauvais sujet aristocrate en rupture de ban James McLeane et le lumpen crocheteur Willy Plunkett oeuvrent à leur façon très égalitariste à la lutte des classes outre-Manche.

C'est Astérix, enfin Robert Carlyle, révélé par Ken Loach en 1990 et attendu dans le 007 1999, qui joue l'arsouille Plunkett. Johnny Lee Miller, familier inconnu (où diable a-t-on croisé cet hybride de Mathieu Carrière et de Julien Clerc?), fait le baron ­ au sens voyou du terme. Il faut ajouter à cette paire d'escrocs à la manque une troisième tête d'affiche: Liv Tyler, objet du désir de l'histoire (Rebecca), posant le même problème que son amoureux transi sang bleu: mais, où a-t-on vu cette bouille pulpeuse de pute crêpée en beau linge?" Ca y est: A