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Libération

festival. Le fourre-tout canadien a un succès grandissant. Mais, cette année, pas de révélations. Toronto essoufflé à la croisée des cinés

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publié le 22 septembre 1999 à 0h48

Le 24e Festival de cinéma de Toronto s'est achevé samedi soir après

dix jours de projections déchaînées. Plus de 300 films du monde entier ont été montrés à jet continu (de 9 h du matin à minuit dans une quinzaine de salles), au cours de ce qui passe pour «la plus grosse manifestation cinématographique nord-américaine». Une sorte de Cannes du Nouveau Monde, à la différence près que Toronto ne décerne aucun prix, sinon celui du public qui vote par bulletin à la sortie des projections. La distribution de bons points est donc laissée à l'appréciation des festivaliers locaux, pas vraiment connus pour avoir la dent dure. Ce qui explique sans doute l'atmosphère destressée d'un raout qui ne cesse depuis quelques années de gagner en ampleur et en crédibilité, et attire de plus en plus de professionnels qui l'inscrivent désormais dans leur agenda parmi les passages obligés de la rentrée.

«Chaleureusement». Pour l'édition 99, le festival a reçu quelque 800 acteurs et cinéastes et accrédité 750 journalistes et 650 vendeurs et distributeurs internationaux. Ce succès croissant doit beaucoup au tandem de choc qui tient la boutique depuis 1994: Michèle Maheux, codirectrice, et Piers Handling, directeur, historien de formation, critique et défenseur acharné de la ci- nématographie canadienne. Quand on l'interroge sur les spécificités de Toronto, Handling met l'accent sur la dimension non-compétitive, militante et cinéphile de son festival, qui travaille en synergie avec l'excellente cinémath