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Libération

Les défilés printemps-été 2000 commencent à Paris. Organza, Kevlar et fausse fourrure. A Villepinte, au salon Première Vision, 823 tisseurs présentent leurs créations.

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publié le 2 octobre 1999 à 1h01

Sur les traces de trois jeunes créateurs déjà en quête de nouvelles

matières pour les collections de l'hiver 2000-2001.

Alors que débutent à Paris les défilés des collections printemps-été 2000, à Villepinte se tient déjà depuis deux jours, et jusqu'à dimanche, Première Vision. Vues du haut, des nuées de petites silhouettes noires suggérant une fourmilière déambulent dans un labyrinthe sans fin de moquette blanche. C'est que le parc des expositions de Villepinte abrite le plus important Salon du tissu d'habillement au monde. Sur 45 000 m2, 823 tisseurs présentent à 40 000 visiteurs les étoffes de l'automne hiver 2000-2001. Depuis vingt-six ans, Première Vision rassemble les meilleurs fabricants européens. Loin d'être seulement un lieu de contact, ce Salon est un espace de vente où couturiers, créateurs et confectionneurs viennent commander leurs tissus pour fabriquer ­ dans un premier temps ­ leurs prototypes. Des modèles qui seront présentés, en janvier, dans les différents Salons de prêt-à-porter et, fin février-début mars, sur les podiums des défilés new-yorkais, milanais ou parisiens. Dans les allées et sur les stands, l'ambiance est concentrée, voire frénétique. Le chiffre d'affaires réalisé dans l'année par l'ensemble des tisseurs présents au Salon est estimé à 110 milliards de francs. Les professionnels du vêtement du monde entier sont à Paris, et l'effet s'en ressent jusque dans les rues de la capitale. Pour les boutiques pointues, c'est bingo. Au point qu'aujourd'hui,