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Latino-business. Le Festival de Biarritz du cinéma sud-américain se veut moins engagé. ( Xavier D'Arthuys, Sergio Cabrera, Luis Ospina, Eduardo Calcagno, Joaquin Pedro de Andrade)

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publié le 6 octobre 1999 à 1h03

Biarritz envoyé spécial

Cette année, la tonalité des films de la Cita, le festival de Biarritz des cinémas et cultures d'Amérique latine, est moins politique, explique Xavier D'Arthuys, le patron (avec Jean Cazenave) de la manifestation. A première vue, le film présenté en ouverture, le Colombien Golpe d'Estadio (jeu de mot sur golpe d'estado, coup d'Etat, et estadio, le stade) semble un déni de cette affirmation. Autrefois remarqué pour la Estratégia del Caracol, Sergio Cabrera affronte ici la question de la pacification de son pays déchiré depuis plus de trente ans par la guerre civile" Diabolisation. Dans un bout de forêt colombienne, juste avant la Coupe du monde de football de 1994, des combattants des deux camps, militaires qui défendent un puits de pétrole et guérilleros marxistes qui veulent le faire sauter, pensent plus à la rencontre entre l'équipe nationale et l'Argentine qu'à leur mission. Germe l'idée d'organiser une trêve avec retransmission de la partie de foot. Certains ne sont pas d'accord, mais tous sont perturbés. Finalement, grâce au curé, au patron du bordel et aux militaires sans grade et rebelles de base, fatigués des combats, et après un nombre incalculable de péripéties, la trêve est décidée.

Le temps de réparer la télévision et l'antenne parabolique endommagées par les combats, et les adversaires vivent puis célèbrent ensemble une victoire historique de la Colombie (5-0). Les combats recommenceront, mais plus rien ne sera pareil puisque les ennemis se