Menu
Libération
Portrait

«Mon image n'est pas mon fonds de commerce»Véronique Vella est hôtesse de bar chez Berri.

Article réservé aux abonnés
publié le 6 octobre 1999 à 1h04

L'entôleuse mal embouchée qui, dans la dernière ligne droite de la

Débandade, pulvérise Claude Berri et le ratisse au lance-flammes, c'est elle. Jeune sociétaire de la Comédie-Française, Véronique Vella s'employait aussi, pendant le tournage, à incarner Andromaque au Vieux-Colombier. Dans le film, où il y a déjà beaucoup d'acteurs, et un phénomène comique (le vacuum) pire qu'un chien ou un enfant pour leur rafler la vedette, elle tire son épingle du jeu en cinq minutes incendiaires. Dans la vie, après ça, on est curieux de l'interviewer, non sans une certaine appréhension.

Clopes. Peau de bébé, cheveux tirés en queue de cheval, mesurant un peu plus que le «un mètre deux» dont elle se vante, elle paraît (hors une prétention à dépasser les quarante kilos toute mouillée) d'une civilité normale. Cette Parigotte tonique s'avoue originaire de Grenoble, ville quittée à 18 ans pour partir à l'abordage des planches parisiennes. Quatre ans plus tard, alors qu'elle a «déjà raté deux fois le Conservatoire et tout juste réussi à entrer à la classe libre du cours Florent», elle apprend que le Français fait passer une audition. Sans coup férir, la voilà pensionnaire au Palais-Royal. Encore deux ans, le temps de remplacer Martine Chevalier, malade, dans le rôle d'Esther, et elle passe sociétaire à l'âge de 24 ans.

Depuis, partie des soubrettes de Marivaux, elle a varié les registres. Et elle s'en est donné les moyens: «Mon image n'est pas mon fonds de commerce. Jeune fille, j'étais vraiment t