Moscou de notre correspondant
Ca n'a pas traîné, dès le premier soir on est monté au Paradis. C'est avec la chorégraphie du même nom, du Français José Montalvo, que s'est ouvert le 7 octobre et s'achève ce soir le premier festival européen de danse contemporaine de Moscou. Devait suivre du beau monde, avec Meg Stuart, Amanda Miller, Jan Fabre, Richard Alston, Jiri Kylian et Emio Greco. Aucun de ces chorégraphes n'avait jamais présenté l'une de ses créations dans la capitale russe, laquelle fit preuve d'une belle assiduité: toutes les représentations affichaient complet. «Soirée russe». Les danseurs russes n'étaient pas les derniers dans la salle, et plusieurs d'entre eux ont pu suivre l'une des six master-classes mitonnées pour l'occasion. Certains spectacles triomphèrent, d'autres désarçonnèrent. Les discussions se prolongèrent lors d'un symposium portant sur le thème «tendances et traditions dans la danse du XXe siècle» ce qui n'est pas seulement en Russie une tarte à la crème. La danse est, en effet ici, l'un des secteurs artistiques en pleine évolution, après des décennies de perfection classique jusqu'à la glaciation. Béjart, qui, le premier, eut la possibilité de rompre la glace, fait figure de mythe. Au beau milieu de ce programme, les organisateurs ont eu la bonne idée de glisser en sandwich une «soirée russe» réunissant plusieurs troupes «des capitales» (Moscou et Saint-Pétersbourg) et de quelques grandes villes de province. Si la plupart des troupes étrangères s