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Libération
Interview

«La musique a toujours été très visuelle, étroitement liée à la danse» Patric Carpentier, le 5e vénusien, s'occupe de l'habillage.

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publié le 18 octobre 1999 à 1h13

Sans remonter jusqu'à Bowie ou Genesis (période Lamb Lies down on

Broadway), il n'est peut-être pas anodin d'observer que depuis quelque temps pas mal d'artistes rock ­ au sens large ­ intègrent une dimension scénographique à leurs spectacles. Lumières soigneusement pensées et éléments de décor mûrement réfléchis sont censés apporter ce plus qui élève la musique et démarque ses interprètes du tout venant live. Tricky, M ou Tryo, par exemple, ont totalement accaparé cette notion. Tout comme Venus, qui compte en la personne de Patric Carpentier un cinquième membre à part entière (y compris au niveau contractuel), spectateur privilégié et acteur muet d'une musique sur laquelle il a cependant une influence bien réelle, en coulisse ou derrière la console. Entretien.

Comment devient-on scénographe rock?

Au départ, j'étais plutôt dans le milieu théâtral. Un jour, j'ai demandé à Venus, que je connaissais déjà, de venir jouer à la dernière d'un de mes spectacles, pour offrir un petit plus aux gens. N'ayant pas d'argent à leur donner, je leur ai proposé une scénographie en contrepartie. Tout s'est ensuite enchaîné.

Concrètement, en quoi consiste le travail?

En répétitions, je m'installe dans un coin et je donne mon avis. Pour ce qui est de l'agencement, au départ, je soumettais des idées, mais étant cinq à décider, avec des personnalités assez fortes, je me suis résolu à amener des trucs tout faits, et on voit comment ça fonctionne. On a commencé tout petit, dans des bars. Dès le départ j'