La dernière fois qu'Andrea Parker est venue jouer à Paris, il lui a
suffi d'un seul disque pour vider le dancefloor. Cette ravissante Anglaise a une conception toute personnelle de la fièvre du samedi soir. «Ce n'est pas parce que je mixe en France que je vais me mettre à passer du disco. Je ne me sens vraiment pas en phase avec la scène dance actuelle.» De fait, la musique de son premier album, Kiss My Arp, est autrement plus étrange que celle qu'on entend généralement dans les clubs. «C'est tellement simple aujourd'hui de sampler un vieux tube disco et d'ajouter quelques bricoles par-dessus pour le rajeunir. Je ne trouve pas que cela soit une musique très inspirante pour les années 90. Mais c'est ce que les gamins veulent, alors"»
Voix évanescente. Autant inspirée par l'électro et la techno que par Steve Reich, Philip Glass ou les bandes originales de films (d'horreur), Andrea Parker est dans le circuit électronique depuis le début de la décennie. En 1993, elle signait déjà, sous le nom des Inky Blacknuss, des maxis expérimentaux pour le prestigieux label d'Andrew Weatherall. On la retrouve ensuite chez les Belges de R & S ce qui explique peut-être qu'elle soit moins connue chez nous que dans le nord de l'Europe avant qu'elle n'atterrisse chez Mo'Wax pour ce premier album attendu. Mélange de cordes lugubres ou mélancoliques (Return of the Rocking Chair a été enregistré avec 40 musiciens, dont Andrea Parker elle-même au violoncelle) et d'effets sonores torturés sur leque