Menu
Libération

Tendances Eigthies. Bonjour l'angoisse, le retour.Ticket chic, ticket choc, look, clips, fluo, pubs, tubes... Les jeunes font revivre, «pour la toutoute première fois», des années 80 un rien fantasmées.

Article réservé aux abonnés
publié le 23 octobre 1999 à 1h19

Clash en couverture de Télérama, la libre entreprise au 20h, Emile

(de Gold) et Images ou les Modern Talking matraqués sur la bande FM, Eurythmics à Bercy, le disque de Leslie Winer, la tempête de logos dans les récents défilés de mode, la folie des gadgets et des accessoires, Ardisson à la télé... A quelques jours du troisième millénaire, les signes d'une nostalgie de plus en plus manifeste pour «les années 80», rebaptisées, pour faire moins daté (voire, comme on aurait dit à l'époque, plus «câblé»), «les eighties», se multiplient. Principaux clients de cette réhabilitation, les jeunes (au sens INSEE du terme), ceux qui ont précisément été enfants dans ces fameuses années-là, mais aussi leurs grands frères et soeurs pour lesquels cette période a correspondu à l'adolescence. Une génération pour laquelle les mots Petit Poney, Action Man, Pacman, K2000, L'amour du risque, la Golf GTI, Gazebo, A-Ha, Mourousi, la Princesse Stéphanie, SOS Racisme, l'humanitaire, la gauche au pouvoir, Libé, les Halles, Chatilliez, Canal +, La Cinq, Childeric, Le Collaro Show, Droit de réponse, le Jeu de la vérité, le Top 50, Fiorucci... a un sens. Pour eux, peu de livres ou de films cultes (Diva a tant vieilli, et que dire de Brett Easton Ellis...) mais des mégapiles de tubes, de clips, de pubs, d'objets qui sont autant de petites madeleines futiles qu'on a envie de (re)goûter avant que le grand bug ne vienne remettre le compteur à 00. Dès mars 1994, le styliste Jean Colonna avait rendu un hommage