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Libération
Reportage

WORLD. La Fiesta des Suds, rendez-vous des docks marseillais, un cocktail explosif. Massilia Sud Fiesta.

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publié le 26 octobre 1999 à 0h58

On y vient bien habillé et on en sort tout déchiré. De la tête,

s'entend. C'est la Fiesta, octobre à Marseille. Une tradition. Cette année, on s'est déjà rincé les oreilles de Tekameli, les gitans de Perpignan, du Massilia Sound System, venus fêter leur ville «fille de la lune et du soleil, du pastis et de la ganja», de Luz Casal, la diva espagnole, de flamenco, tango, salsa, rap, musique du Nordeste, blues gnawi et chaâbi" Femi Kuti, lui, n'a regretté qu'une chose: il jouait un soir de match de l'OM. Le fils de Fela a raison. L'Olympique de Marseille et la Fiesta sont les deux mamelles d'une même passion.

Mélange. OM-Fiesta, même combat? Pas si vite! D'abord, le club de foot a cent ans, la Fiesta huit ans à peine, dont deux saisons seulement dans ce lieu fixe. Mais on peut rêver: et si le Dock des Suds devenait le pendant, côté quartiers Nord, du stade Vélodrome? Parce qu'il n'y a pas tant de lieux où les Marseillais se rencontrent. D'habitude, les riches restent au Sud, les pauvres au Nord. On ne se mélange qu'au centre ville, au stade. Et à la Fiesta.

Certes, par rapport au Vélodrome, qui accueille 50 000 spectateurs à chaque match, l'affluence est moindre à la Fiesta ­ 40 000 personnes, en plusieurs soirées étalées sur le mois ­, mais l'exploit sportif bien supérieur. D'abord, il faut se farcir la queue à l'entrée. Puis, arrivé à l'intérieur, constater que la salle de concerts est pleine à suer. Se rabattre sur les bars: pou pou pou, y a moyen de tomber raide avant son prem