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Interview

Le programmateur insiste sur la mixité des publics.«Les jeunes attendent beaucoup de nous»

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publié le 27 octobre 1999 à 1h21

Philippe Mourrat, programmateur des Rencontres, regrette qu'Accrorap

n'y soit pas présent puisque le spectacle qu'il avait vu à sa création à La Rochelle lui paraissait justement aller dans le sens d'une ouverture du hip-hop: «dans le sens de l'exigence artistique. C'est une pièce idéale, un véritable pari». S'il est irrité par la réaction de la compagnie qu'il juge contradictoire, il reconnaît qu'elle pose des questions sur lesquelles lui-même planche depuis plusieurs années.

La manifestation favorise-t-elle Paris plutôt que la province?

Il n'y a qu'à voir le nombre de dossiers gérés par la Drac Ile-de-France pour savoir que l'activité chorégraphique y est beaucoup plus importante qu'ailleurs. Nous veillons, pour la programmation des amateurs ou semi-professionnels dans la salle Charlie-Parker, à ce que les groupes de province soient largement représentés. En revanche pour la salle Boris-Vian dévolue aux professionnels, nous ne prenons en compte que le critère artistique. Cette année, on invite beaucoup de compagnies étrangères.

Votre public est-il si insupportable?

C'est vrai qu'il y a des rivalités et des phénomènes de rejet. Sur une salle de 1 700 places, il suffit de 35 emmerdeurs pour gêner l'ensemble du public et les danseurs. Cela arrive et c'est regrettable. Mais si l'on attend 100% de silence dans la salle, on ne l'aura jamais et c'est tant mieux.

Que pouvez-vous faire pour maintenir la mixité des publics?

Nous avons cette année une table ronde sur ce sujet car il nous pr