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Critique

La Florence des Médicis. A Londres, un nouveau regard sur la Renaissance. Renaissance Florence, les années 1470. National Gallery (Londres), jusqu'au 16 janvier 2000.

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publié le 1er novembre 1999 à 1h44

En moins de cent oeuvres, la National Gallery a réussi le pari de

montrer la Florence de la Renaissance. Le musée londonien a choisi une décennie, l'une des plus riches, de l'histoire de la ville italienne, les années 1470, lorsque Laurent de Médicis, tout juste âgé de 20 ans, assit son pouvoir sur la cité et ses arts. Grâce à son premier directeur Charles Eastlake, la National Gallery détient la plus belle collection d'art de la Renaissance et de sa capitale, Florence, en dehors de l'Italie. S'appuyant sur cette très riche fondation (Botticelli, Verrocchio, Lippi), la National Gallery a su construire une exposition compacte, sélective et savamment orientée. Le musée évite d'entrer dans le complexe débat de l'existence même de la Renaissance, qui pour certains historiens est une «fantaisie victorienne», une invention de Jakob Burhardt, comme l'avance la critique d'art du quotidien The Independent.

Plus simplement, le musée veut montrer comment le parrainage des Médicis les servit, servit leur cité et servit les arts, mineurs et majeurs. Le pouvoir n'est jamais loin de sa représentation, comme le montre la première oeuvre présentée, un portrait de Giulano de Médicis le frère cadet disparu à 24 ans, peint par Sandro Botticelli et prêté par la National Gallery de Washington. A côté de ces peintures majeures, l'exposition montre aussi des statues, des médailles et des objets de la vie de tous les jours. La dernière salle reproduit ainsi une pièce à vivre dans la Florence de la Ren