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«Nouvelles scènes», quoi de neuf?Bilan du festival dijonnais, qui se veut le «carrefour de tout le paysage de l'art». ( Matthieu Laurette, Serge Laurent, Robin Rimbaud)

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publié le 1er novembre 1999 à 1h44

Dijon envoyé spécial

Le diaporama de Matthieu Laurette défile sur les murs de l'école des beaux-arts de Dijon, véritable rétrospective de son travail parasite: sa vie gratuite, traquant les offres «100% remboursé» dans les supermarchés; ses intrusions télé, spectateur du moindre talk-show, candidat à tous les jeux qu'elle peut proposer; sa revue de presse, un rien narcissique, mais qui n'est qu'une autre façon de s'inviter. Bosco, duo électronique français, se charge de la bande-son: juke-box humain, il jongle avec les vinyles comme avec autant d'échantillons (Donna Summer, Visage, Cure") Effet madeleine garanti: «Tu te souviens des Buggles?» Au-delà du plaisir ludique, on retient surtout la similitude du travail des musiciens et du plasticien: artistes opportunistes, consommateurs d'échantillons gratuits. Petits malins qui érigent le détournement en art contemporain.

La présentation de Free Sample 3, Live Remix & Slides Demix, l'installation de Matthieu Laurette dans le cadre des Nouvelles Scènes, illustre la démarche de Serge Laurent, qui assume depuis quatre ans la direction artistique du festival, lancé par l'équipe du Consortium, le centre d'art dijonnais: proposer une vision globale de la création contemporaine. «Un carrefour qui accueille tout le paysage de l'art», sans cloisonner les disciplines.

Pendant deux week-ends, les Nouvelles Scènes mélangent danse, théâtre, musique et arts plastiques. Sans chercher à forcer les rencontres, même si elles se font de plus en plus