Défricheur d'artistes, à qui il offre souvent une première scène
française (Blur, Pulp, Stone Roses, James, Ben Harper), le Festival des Inrockuptibles, qui tient un peu lieu de Salon automne-hiver des tendances du moment, entame aujourd'hui sa 12e édition. Deux salles de concerts à Paris (la Cigale et le Divan du Monde) et trois en province (l'Aéronef à Lille, l'Olympic à Nantes et le Bikini à Toulouse) ouvrent leurs scènes à plus d'une vingtaine de groupes (voir guide). Première note de ce paysage musical avec Christian Fevret, rédacteur en chef du magazine les Inrockuptibles.
Quelle est la tonalité 99 du festival?
Chaque année, notre objectif est de mélanger toutes les palettes. Avec la volonté de présenter des artistes qui ne sont pas des fabrications du show-biz mais des émanations de partis pris artistiques très forts. Dans notre programmation, il y a aussi bien des purs plaisirs du moment que, peut-être, les grands noms de demain, j'attends énormément de Patrice par exemple. Et puis il y aussi de vrais paris, comme The Micronauts ou Merz, alors que d'autres font davantage partie de la hype, comme Muse ou Moby.
Comment le festival s'est-il adapté à l'éclatement de la scène musicale?
Au début, on avait presque du mal à boucler une programmation de six concerts. Aujourd'hui, lorsqu'on fait une liste de trente groupes, on arrive pas à caser tout ce que l'on souhaiterait. Pendant quelques années, il y a eu des groupes incontournables, comme les Stone Roses, qu'il fallait avoir