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Libération
Critique

Techno. Toujours aux «Inrocks», un trio de DJ's berlinois. Sons glacés de Terranova. Terranova: CD «Close the Door», Copasetik/Pias. En concert à Paris (la Cigale) dimanche, à Nantes (Olympic) lundi et à Toulouse (Bikini) mardi. Dans le cedre du Festival Inrockuptibles.

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publié le 6 novembre 1999 à 1h49

C'est leur CD dans la collection DJ-Kicks, la plus intéressante

série d'albums mixés disponible, qui a révélé les Terranova l'an dernier. Fleurons parmi d'autres de l'effervescence de la scène allemande, ils révélaient une capacité à installer un climat underground particulièrement brumeux. Des Jungle Brothers, de Carl Craig ou des Stereo MC's, ce trio ténébreux de DJ ne retenait que les oeuvres les plus poisseuses. On retrouve cette aura de mystère dans Close the Door, leur premier album en tant que producteurs, mélange de hip-hop blanc et de trip-hop, avec une touche de soul et d'électronique réfrigérante. Un album d'hiver qui donne froid quand on l'écoute. Malheureusement, la «magie» s'effondre quand on rencontre le groupe: «Il nous a fallu un an pour enregistrer ce disque. Nous étions totalement fauchés et savions à peine nous servir des machines. Aujourd'hui, nous travaillons sur des musiques de films et de pubs dans de bien meilleures conditions. Notre musique est devenue plus positive.» «Trop brutal». L'album des Terranova est plus intéressant que leur conversation, même s'il y a certainement une part de chiqué chez ce groupe qui fait la gueule sur les photos, comme si on était dans les années 80, et choisit le cliché décalé d'une jeune fille feuilletant un magazine porno pour illustrer la pochette de son album. Mais il suffit d'écouter un morceau tel que Never pour déceler une part de sincérité. «Le photographe qui s'est occupé de la pochette a également réalisé p