Londres, de notre correspondant.
Lord Byron, dès le XIXe siècle, s'était battu pour que les frises du Parthénon, joyau du British Museum, soient restituées à leur légitime propriétaire, la Grèce. Aujourd'hui, c'est le Parlement britannique qui, pour la première fois en 200 ans, doit se pencher sur l'histoire complexe et controversée des célébrissimes statues de marbre, enjeu d'une très longue guerre diplomatique entre Londres et Athènes. Cet examen, au début de l'an prochain, par une commission spéciale de la Chambre des Communes ne préjuge pas d'un retour prochain des frises sur les bords de la Méditerranée. «On parlera de leur état de conservation, de leur nettoyage, de leur histoire», explique un porte-parole du British Museum. Le gouvernement de Tony Blair entend avant tout montrer sa bonne volonté envers l'un de ses partenaires européens, sans pour autant s'engager à rapatrier les marbres.
A la fin octobre, des experts grecs ont même pu pour la première fois examiner les sculptures et ont conclu qu'elles ont été gravement endommagées par le British Museum.
Ces 56 hauts-reliefs qui, depuis 450 ans avant Jésus-Christ ornaient le Parthénon, ont été achetés en 1816 par le musée à Lord Elgin, ambassadeur d'Angleterre auprès de l'Empire ottoman, alors maître de la Grèce. L'histoire veut que ce fou d'antiquités, prêt à acquérir de simples moulages des frises, s'est vu proposer les originaux. Une équipe de maçons a ainsi pu détacher les statues, en sciant certaines en deux. Le t