D'un côté du hall du siège central de la CGT, porte de Montreuil,
une longue vitrine présente les trophées rappelant les grandes manifestations politiques et sportives de la confédération: les fêtes de l'Huma, le cyclotour, casquettes et fanions en promo. De l'autre, dans l'immense salle des pas perdus, des moulages de bas-reliefs égyptiens, têtes sculptées, buste de Rousseau, des gravures ou la Liberté éclairant le monde de Delacroix en format carte postale.
En ces temps de négociations sur les 35 heures, d'interrogations sur le temps libre, le passage de la culture du travail au travail pour la culture, l'exposition La CGT déménage le Louvre propose une sorte de digest représentatif du grand musée parisien. A l'origine, une première collaboration fructueuse entre le Louvre et le syndicat a poussé l'Union régionale d'Ile-de-France (Urif) de la CGT, en collaboration avec la direction du musée, à mettre en place l'événement lors de la conférence des comités d'entreprise qui s'est tenue au début du mois, et de l'ouvrir également au public.
Aperçu rapide. A l'entrée, une vingtaine de cartes postales des plus célèbres tableaux trônent sur des caisses en bois posées à la verticale. On circule parmi les chefs-d'oeuvre, sans changer de salle: ici la sélection est déjà réalisée, l'aperçu est rapide mais il permet de se faire une idée. Sur la droite, des photos agrafées retracent la mise en place de l'exposition: des colosses en bras de chemises, l'air jovial, portent du bout des doigt