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Libération

La folle semaine de l'art à New York. Les ventes records témoignent d'un nouveau boom artificiel du marché.

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publié le 15 novembre 1999 à 1h56

Le marché de l'art connaît-il le même «boom» qu'il y a dix ans? Pas

tout à fait, mais pas loin, les mauvaises habitudes d'alors y compris" New York, capitale mondiale incontestée des ventes aux enchères, vient ainsi de terminer une folle semaine, où marchands et collectionneurs ont dépensé la bagatelle de trois milliards de francs chez Christie's et Sotheby's. «C'est le chiffre le plus élevé réalisé depuis 1990», s'est réjouie Diana Brooks, présidente de cette dernière société. Unanimes, les experts ont salué l'arrivée sur le marché des nouveaux golden boys des années 90, qui n'ont pas 35 ans et peuvent facilement aligner des centaines de milliers de dollars.

Doublé Picasso. Picasso a tenu la vedette avec deux grands portraits de ses compagnes. Le record de la semaine a été atteint par une figure de 1938 de Dora Maar, Femme assise dans un jardin, provenant de la collection Saidenberg et adjugée plus de 310 millions de francs. Nu au fauteuil noir, portrait de Marie-Thérèse Walter, a dépassé les 280 millions de francs. Un Nymphéas de Monet a encore battu un record, à près de 140 millions de francs. Modigliani a atteint les 105 millions de francs pour son Nu assis sur un divan (ou la Belle Romaine), peint en 1917. Même engouement pour la sculpture, comme en attestent les 77,5 millions de francs pour une Petite danseuse de quatorze ans de Degas, les 36 millions pour Trois hommes qui marchent de Giacometti, ou les 30 millions d'Eve, de Rodin.

Néanmoins l'enthousiasme n'a pas été tot