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Libération
Critique

DANSE. «Entre deux» de Zéline Zonzon en ouverture des rencontres nîmoises. La grâce dans tous ses états. Le Mois de la danse. Jusqu'au 3 décembre au théâtre de Nîmes. Renseignements au 04 66 36 65 10.

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publié le 20 novembre 1999 à 1h39

A quelques encablures de ces villes particulièrement chorégraphiques

que sont Aix, Marseille et Montpellier, Nîmes tient le cap depuis sept ans avec le Mois de la danse. Manifestation qui vise à offrir un panorama large de la création contemporaine avec, à l'affiche, cette année, une dizaine de chorégraphes et des propositions aussi différentes que celles de Josef Nadj, Catherine Berbessou, José Montalvo, Dominique Hervieu ou Emmanuelle Huynh et Elsa Wolliaston. Des choses déjà vues ailleurs et d'autres prises au tout début.

Parmi ces approches, la Vie d'artiste, qui a inauguré ces rendez-vous la semaine dernière, a pour particularité la jeunesse de ses interprètes. Entre deux, nouvelle création de la compagnie, pose d'emblée la recherche comme règle d'art. D'abord seule en scène, Zéline Zonzon ouvre la voie et jette sur le plateau une série d'hypothèses à géométrie variable. Traçant de son corps des courbes imaginaires, des trajectoires souples, elle se joue des équilibres, prend le temps de la pause et de l'exploration, comme pour apprécier l'incidence de ses déplacements dans l'espace. Marquée par Odile Duboc et Andy Degroat ­ avec qui elle a travaillé avant de fonder sa compagnie ­, la danseuse déploie une impressionnante envergure de geste, puissante et délicate à la fois. Une très belle présence qui aurait pu se passer du texte de Dominique Boeuf-Penchinat et du comédien Jean-Pierre Wolmer. C'est presque à regret qu'on la voit quitter la scène pour laisser toute la pla