C'est arrivé à la mi-novembre. Dans une école de Long Island, un garçon de 11 ans a sorti un couteau de sa poche et a poignardé l'un de ses camarades en le blessant sérieusement. Quand les professeurs l'ont neutralisé, le gamin a bredouillé que «l'autre avait tenté de [lui] voler des cartes Pokémon». L'incident est isolé, mais révélateur d'une Amérique qui commence à se poser de plus en plus de questions sur les «Monstres de poche». L'histoire a d'ailleurs fait la une de toute la presse américaine, et dans son édition du 22 novembre, le magazine Time n'hésitait plus à se poser la question: «Les Pokémon sont-ils mauvais pour nos enfants?» Depuis maintenant deux ans que les Pokémon ont envahi les Etats-Unis, le débat fait rage. Comme partout ailleurs, la galerie de personnages japonais et tous leurs dérivés ont pris d'assaut les enfants d'outre-Atlantique. Le film, sorti le 10 novembre, a généré à ce jour plus de 55 millions de dollars, devenant le long métrage le plus profitable de l'année pour Warner Bros. Burger King, qui distribue des petits «Pikachu» à volonté avec ses hamburgers, est en rupture de stock" Du côté des parents, pourtant, c'est l'affolement. Au-delà même de la violence des dessins animés, l'Amérique s'inquiète des «valeurs» véhiculées par le jeu. «Il s'agit avant tout de domination, les échanges de cartes poussent à l'avidité, à la cupidité et permettent tous les excès», souligne Time. Dans le New Jersey, en outre, mais aussi dans plusieurs Etats à travers l
Tendances. Le jeu addictif.
Ton Pokémon ou la vie!
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publié le 27 novembre 1999 à 1h31
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