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Libération

Xin-Dong Cheng, pont entre deux peintures . Cet organisateur d'expos met sur pied des échanges franco-chinois.

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publié le 30 novembre 1999 à 1h28

Pékin envoyé spécial

Quand Xin-Dong Cheng organise l'exposition d'un peintre contemporain français en Chine, il fait venir l'artiste, les oeuvres, mais aussi des clous pour accrocher les toiles. L'absence de clous, ou plutôt leur rareté, n'est que l'un des obstacles qui entravent la longue marche de ce passeur entre la France et la Chine par artistes interposés qu'est le jeune Xin-Dong Cheng, dont le sourire d'ange cache une obstination des plus aiguës. Cette année, quand, à Chengdu, la direction de l'un des premiers musées privés de Chine lui a donné carte blanche pour exposer un artiste occidental, Xin-Dong Cheng a très vite pensé à Claude Viallat. La notoriété du peintre n'avait pas atteint cette ville chinoise du Sichuan. Qu'importe. «Beaucoup de choses se font ici dans la confiance et la relation personnelle», note Xin-Dong Cheng. Avec l'aide de la galerie de France et de celle de Daniel Templon, il a contacté l'artiste nîmois. Lequel, bien que n'ayant «jamais quitté son atelier plus de cinq jours», aux dires de son interlocuteur chinois, n'a pas hésité à faire ses bagages pour s'envoler vers la Chine. Où son oeuvre allait faire tilt, et réciproquement. Agitateur d'idées. Une affaire rondement menée? C'était compter sans l'administration chinoise. Six jours avant le vernissage, le musée s'est aperçu qu'il avait «oublié» de demander l'autorisation du ministère de la Culture, sans laquelle rien n'est possible. Au bas mot, une quinzaine de tampons et autant de signatures