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Libération

Tour de France a New York. Signé Portzamparc, le nouveau siège américain de LVMH marque le retour dans la «Grosse Pomme» d'une architecture audacieuse.

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publié le 13 décembre 1999 à 2h02

New York, de notre correspondant.

Le quartier est l'un des plus prisés de New York. Situé entre la 5e avenue et Madison, sur la 57e rue, juste après Hermès et Chanel, le nouvel immeuble et siège social américain de LVMH (Louis-Vuitton-Moët-Hennessy) a tout simplement l'emplacement de ses ambitions: devenir le symbole outre-Atlantique du développement du groupe français, leader mondial des produits de luxe. L'inauguration du bâtiment, mercredi, a attiré le tout New York et bien davantage, puisque Hillary Clinton elle-même avait fait le déplacement. Bernard Arnault, le patron de LVMH, a salué «ce moment très important pour le groupe aux Etats-Unis».

Mais, au-delà même des considérations économiques, l'immeuble lui-même fait déjà événement depuis des semaines à New York. Spectaculaire dans ses lignes fluides, tout en courbes, en creux et en reliefs, le bâtiment, élaboré par l'architecte français Christian de Portzamparc, a été consacré comme l'une des premières créations artistiques dans le ciel de Manhattan depuis bien longtemps. Dans de nombreux articles, le critique en architecture du New York Times, Herbert Muschamp, y a vu rien moins que la «résurrection de l'art déco», évoquant également «un nouvel esprit jazz postmoderniste». Et l'Amérique de célébrer «la petite invasion» du talent français à New York, après le déménagement du designer Philippe Starck à Manhattan ou les projets de Jean Nouvel à Brooklyn.

Lignes brisées. Au premier coup d'oeil, la tour de verre de LVMH n'a a