Malgré les trois millions d'entrées en Italie de La Vita è bella, le
cinéma européen voyage mal. Loin de baisser les bras, la Commission de Bruxelles veut donc mettre l'accent sur la circulation transnationale des oeuvres et propose d'allouer 400 millions d'euros (2,6 milliards de francs) sur cinq ans au programme de soutien à l'industrie audiovisuelle communautaire Média Plus (2001-2005) dont 350 millions pour le «développement» et 50 millions pour la «formation». Soit une hausse de 30% par rapport à Média 2 (310 millions d'euros pour 1996-2000). Particulièrement avantagé, le volet distribution comprendra, pour le cinéma, un système d'avance remboursable. Objectif: inciter les distributeurs d'oeuvres européennes à se regrouper en réseaux et à investir dans le doublage, le sous-titrage et le multilinguisme. A cela s'ajoutera un mécanisme de soutien automatique, proportionnel aux entrées en salles réalisées par les films européens non nationaux, qui ne représentent actuellement que 5% des films diffusés dans les salles, contre 80% de films américains et 15% de films nationaux. D'autres formes d'intervention sont prévues, comme l'aide à la production de bandes- son de films européens, ou l'aide aux exploitants de salle. «Média Plus agira comme un coup de pouce très fort pour que les films soient vus dans les autres pays», a expliqué hier Viviane Reding, commissaire en charge de l'Audiovisuel et de la Culture. Média Plus interviendra aussi en amont. Que ce soit sur des actio