Les chats de P.J. Stahl revus et démultipliés par René de Ceccaty et
Alfredo Arias disent que la vie n'apprend rien" hormis le fait qu'elle laisse de bons souvenirs, la vie! Le 15 mars, à Barcelone, une autre troupe catalane de jeunes acteurs-chanteurs présentera les Peines de coeur d'une chatte française, en catalan, avec cette chance d'avoir dans la fosse une quinzaine de musiciens pour interpréter la musique d'Annecchino. Car c'est bien la seule réserve que l'on pourrait émettre au sujet de ce bijou de spectacle: pourquoi une bande enregistrée pour accompagner les «grands airs» et les mouvements les plus infimes de la trentaine de protagonistes aux têtes d'animaux, du canard à l'éléphant? Pour de simples raisons d'argent. Banal, dira-t-on. Et tant pis si la production n'a vraiment rien de banal.
Spécialiste du nô. De fait, en dehors du nô japonais, du théâtre balinais, de quelques survivances en Inde ou en Bolivie, ou encore d'aléatoires remises à jour de la commedia dell'arte, il n'existe guère de pièces imaginées pour une distribution entièrement masquée. A tel point que voici 22 ans, lorsqu'il acheva de représenter les Peines de coeur d'une chatte anglaise, Arias s'était vu demander par la Bibliothèque nationale de faire don des masques conçus par Rostislav Dobojinsky; lequel, en toute fidélité aux dessins de Grandville avait, lui, posé des profils d'animaux sur les visages des interprètes.
Pour cette deuxième version, Arias a fait appel à un autre artisan virtuose en la