Rome De notre corresmpondant
Alors que depuis quelques semaines la révolte d'une partie des professionnels du cinéma français contre «certains critiques» semble apaisée, le journal italien La Repubblica cherche à rallumer le débat en le transportant au-delà des Alpes. Depuis dimanche, sous le titre «les réalisateurs contre la critique», le grand quotidien romain a en effet décidé de publier les contributions de plusieurs metteurs en scène sur le thème «quelle doit être la fonction de la critique dans la difficile conjoncture du cinéma italien?» C'est «une guérilla sans frontière», suggère le journal qui, à propos de la tournure des événements en France, indique: «La polémique aurait dû être mieux pilotée de la part des auteurs. Si les cinéastes voulaient faire tomber les têtes de ces trois ou quatre critiques "terroristes, ils devaient le dire clairement, en évitant que toute la catégorie des critiques se sente mise en cause». «On aurait pu organiser au sein de l'ARP un vrai débat entre les antagonistes, une sorte d'états généraux du cinéma», regrette La Repubblica qui a ouvert ses colonnes à Paolo Virzi (la Bella Vita, Ovosodo) et à Dino Risi (la Marche sur Rome, les Monstres"), pour qu'ils «tirent sur les critiques», comme l'affirme le titre de l'enquête. Reste que, loin de s'en prendre en premier lieu aux journalistes, Paolo Virzi regrette avant tout «l'autodénigrement» de ses collègues, Fellini et Monicelli en tête. Ce dernier «a passé sa vie à minimiser son propre travai