André Dassary eut son heure de gloire comme chanteur biarrot, mais
aussi de déshonneur lorsqu'il interpréta Maréchal, nous voilà. Il était très connu aussi en Belgique, et c'est à lui (entre autres) que Biarritz, il y a quarante ans, dut d'être jumelé à Ixelles, l'une des dix-sept communes de Bruxelles. Pour célébrer cet anniversaire, la cité de feu l'impératrice Eugénie accueille en ses murs 40 toiles du musée belge. Nicole d'Huart, conservatrice d'Ixelles, et Jean-François Larralde, conservateur du musée de Guéthary (qui a donné son nom à un autre chanteur de charme!), ont donc choisi un florilège de tableaux supposé couvrir le XXe siècle.
Petites gouaches. La sélection se répartit entre le fonds belgo-flamand et l'apport de quelques artistes étrangers. C'est dans ce second volet que l'exposition pèche par inconséquence. Quelques grands noms ont en effet été convoqués, sans doute pour rehausser le niveau général, comme celui de Picasso, mais ses deux petites gouaches n'ajoutent (ni ne retranchent) rien à sa réputation. De leur côté, la Composition du Chilien Roberto Matta, la Nature morte boursouflée de Fernando Botero ou encore les figurations narratives de Valerio Adami et d'Antonio Recalcati ne sauraient prétendre à représenter de manière significative les enjeux artistiques de leur époque.
Le versant belgo-flamand souffre d'une surreprésentation d'artistes surestimés comme Paul Delvaux ou, au contraire, d'une sous-représentation d'artistes de premier plan comme Marcel Br