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Repères

Le ministère de la Culture donne sa caution

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publié le 7 janvier 2000 à 22h06

Le délégué aux Arts plastiques, Guy Amsellem, confirme qu'il a bien

adressé un courrier au CDR, consortium propriétaire du 59, rue de Rivoli, dans lequel il propose un accord à l'amiable. Courrier resté sans réponse. Sa lettre pourrait toutefois peser face au juge lors de l'audience de ce jour. «Un bail précaire d'un an, révocable, tant que le propriétaire n'aura pas de projet immobilier précis, serait une solution transitoire. Il n'y a aucune urgence à expulser ces artistes, qui ne sont pas des gangsters, dont j'ai pu apprécier le travail et la démarche collective lors d'une visite. Ils ne sont les cibles d'aucune plainte. Mais le ministère, qui représente l'Etat, se doit de dénoncer toute occupation illégale de locaux. Nous ne pouvons défendre les squats, qui posent des problèmes de sécurité.» Alors? «Face à ce mouvement d'art urbain, que je crois de fond, face à la pénurie des ateliers à Paris, il faut qu'à la délégation des Arts plastiques, nous rompions avec la politique de guichet, pour redéfinir notre action en fonction des destinataires et leur dessein collectif.»

A la Mairie de Paris, Michel Bulté (maire adjoint RPR), qui entend favoriser les ateliers-logements d'artistes, estime «que l'année 1999 n'a pas été un grand cru. Mais on ne peut en aucun cas cautionner les squats. Il s'agit d'immeubles privés qui n'appartiennent pas à la Ville». Paris compte 1 700 ateliers, moins qu'au début du siècle. Pour en bénéficier, le demandeur doit être affilié à la Maison des arti