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Libération
Critique

Ceci est mon gore. Christophe Lambert a eu «l'idée» de cette copie christique de «Seven». Resurrection, de Russel Mulcahy avec Christophe Lambert, Leland Orser, David Cronenberg. 1 h 44.

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publié le 12 janvier 2000 à 22h01

«C'est Christophe Lambert qui a eu l'idée de départ, celle d'un flic

traquant un tueur en série qui reconstitue le corps du Christ pour Pâques. L'idée m'a plu et j'ai immédiatement commencé à travailler sur l'histoire» (Brad Mirman, coscénariste). C'est vrai qu'on serait excité pour moins que ça. Christophe Lambert, qui opère un come-back fracassant (bientôt Highlander 12 et Vercingétorix), a déclaré sur M6, où il est en boucle promo depuis une semaine (la chaîne coproduit le film), qu'il pensait à cette «idée» depuis longtemps et qu'il était bien décidé à ne pas en faire un film de serial killer à la noix. Du coup, il a loué pour une durée indéterminée la cassette de Seven et n'a même pas essayé de faire semblant de ne pas recopier séquence par séquence le film-culte de David Fincher. David Cronenberg (mal remis de la polémique cannoise? Obligé de cachetonner pour éponger une dette chez Nintendo?) a lu le scénario et l'a vraiment aimé. Il panouillera donc deux minutes dans le rôle d'un prêtre et son nom sur l'affiche sera écrit aussi grand que celui de Christophe qui, au passage, devrait arrêter la blanquette (brrlllbb!!!).

A l'arrivée, Resurrection est un authentique torrent d'ordures sur les agissements d'un détraqué (l'indéniablement inquiétant Robert Joy) qui ampute à vif ses victimes pour reconstituer dans son salon le cadavre de Jésus en croix (avec des néons posés autour pour faire joli). Il faut se mordre les joues pour ne pas éclater de rire devant tant d'inepties