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Interview

DANSE. Huitième édition d'un festival branché sur la rue.Suresnes au-delà du hip et du hop. Suresnes Cités Danse. Théâtre Jean-Vilar, 16, place Stalingrad, Suresnes (92). Du 14 janvier au 1er février, Tél: 01 46 97 98 10. Forfait trois spectacles: 210F

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publié le 14 janvier 2000 à 21h58

Le Théâtre Jean-Vilar de Suresnes a été un des premiers, avec le

Théâtre contemporain de la danse, La Villette et la Maison de la danse de Lyon, à défendre les formes issues des danses de rue. Dès sa première édition en 1993, Suresnes Cités Danse réunissait sur son plateau les danses dites de scène et celles dites de rue. En moins de dix ans, la manifestation s'est imposée autant au niveau des partenaires (au début fort sceptiques), que du public ou de la profession. Aujourd'hui, elle s'affirme non pas comme le rendez-vous du hip-hop, mais comme celui de la création. La huitième édition se présente comme un bilan des actions passées ­ les spectacles produits tournent encore en France et à l'étranger (1) ­ avec l'invitation de chorégraphes fidèles du Théâtre Jean-Vilar. Elle programme aussi plusieurs créations, puisque Suresnes Cités Danse continue à passer commande; cette année à Laura Scozzi, Abou Lagraa et Bruno Dizien. Olivier Meyer, directeur du théâtre, défend ses choix et annonce les tendances de la manifestation.

Pourquoi cet intérêt, dès 1990, pour les danses urbaines?

Parce qu'elles sont, et leurs créateurs plus encore, formidablement vivantes. Au départ, je me suis tourné vers les Américains, puisque le mouvement est né aux Etats-Unis. La programmation mêlait déjà plusieurs styles: tap dance, pur hip-hop, danse contemporaine. Au bout de deux ans, j'ai constaté que je m'enfermais, que si la technique était là, on en voyait les limites chorégraphiques. C'était bien que