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Libération
Interview

Rhône-Alpes malade de ses intermittents.Plusieurs spectacles annulés pour un conflit sur les 35 heures.

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publié le 14 janvier 2000 à 21h58

Les techniciens intermittents du spectacle de la région Rhône-Alpes

ont commencé dès avant les fêtes à faire parler d'eux. A Lyon, les représentations du Boléro de Ravel par le ballet de l'Opéra national ont été les premières annulées. Depuis, les grèves se suivent et se ressemblent: l'Avare, mis en scène par Roger Planchon, n'a pu être donné ni à Chambéry, ni à Valence. Quant à la Pulsion de Kroetz, montée avec succès par André Wilms au Théâtre de la Colline, elle n'a pas été accueillie comme prévu au TNP de Villeurbanne, où elle était programmée jusqu'à ce 14 janvier. Le même Wilms a été pénalisé une deuxième fois en tant qu'acteur soliste de Max Black, spectacle du compositeur Heiner Goebbels. A se demander si ce mouvement local va faire tache d'huile. De fait, dans la suite des péripéties liées à la mise en place des 35 heures depuis l'automne, des grognes couvent ou éclatent: la dégradation des conditions de travail de certaines catégories de personnels non permanents devient un leitmotiv.

Le patron du TNP, appelé à être prochainement remplacé, a fait savoir que son théâtre, tout comme l'Opéra de Lyon, avait proposé une augmentation de 11,4% pour tous les techniciens intermittents. Ceci en trois étapes, à compter du 1er mars et jusqu'à 2002 car, a-t-il précisé, la satisfaction immédiate des revendications signifierait une réduction fatale des activités artistiques. La vérité est que les conventions collectives varient selon les théâtres, où les sorts sont très inégaux.