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Smashing pumpkins, mega lot?En concert ce soir à Paris et sur disque dans un mois, le groupe chicagoan entend bien retrouver sa superbe. Rencontre à domicile. Smashing Pumpkins en concert ce soir à l'Elysée Montmartre, Paris XVIIIe (complet) Album: «Machina: the Machines of God» (Delabel, sortie le 29 février)

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publié le 18 janvier 2000 à 21h53

Décalé. Un mot à la mode adapté dans le contexte d'une rencontre

avec les Smashing Pumpkins chez eux, à Chicago. Les quatre rockers emmenés par le chanteur Billy Corgan, albatros au physique lunaire et à la voix enfantine, s'apprêtent à sortir Machina: the Machines of God, un album axé guitares, auréolé du sceau du secret et de la parano, dont quelques centaines de fans parisiens auront la primeur live ce soir à l'Elysée Montmartre, avant sa sortie, le 29 février. Hier au comble de la crédibilité rock, les Smashing Pumpkins devraient s'employer cette année à retrouver leur trône de 1995, époque du double album Mellon Collie and the Infinite Sadness. Kurt Cobain mort en 1994, aucune tête d'affiche ne s'opposait plus à leur suprématie. Sauf que Radiohead imposé, Buckley panthéonisé, Beck omniprésent, Adore, le Smashing suivant, bien que mélodiquement achevé, a marqué le pas. Bonze poudré. En 2000, Machina est toujours bourré jusqu'à la gueule de trouvailles sonores, que Corgan n'a de cesse de concocter. Le disque, parfois longuet, souffre à l'évidence de l'autocomplaisance d'un leader manquant de contrepoids; mais le bonze poudré qui débarque en longue jupe noire a «trop à dire pour en laisser de côté». Pour lui, c'est «aux fans de faire le tri, pas à l'artiste». Il le déclare, depuis un loft sommairement meublé, dans une vieille bâtisse isolée, où l'on accède par un monte-charge que manipulent les doigts manucurés d'une attachée de presse formée le matin même au maniement de