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Libération

La culture du navet : Cette semaine, «la Taule» (d'Alain Robak)

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par BAYON
publié le 19 janvier 2000 à 21h51

Scène de ménage à la sortie: la petite dame avait déjà mal à l'oeil,

sans compter le boulot en train, le déjeuner sauté, le stress. Pour ça?! Avec la Fin des temps, on frôlait le clash; là, gagné. «C'est bien vos histoires de garçons, tiens.»

Elle a raison. C'est le genre qui veut ça, «le film de prison», comme on dit «film noir». Le carcéral, d'actualité ces jours-ci avec le scandale de la Santé, est naturellement théâtral. On se rudoie, on fait ses besoins sans intimité. Eastwood, Genet, Van Damme, Dumas, Stallone, Bresson, Zévaco et Tim Roth ont donné. Tous les hommes ont ça en tête, entre collecs, arts martiaux, monastère, porno, moto et légion. C'est du tribal puéril, à huis clos. Comme les lycéens de Saint-Agil ou de H.4, ça ne se mélange pas. Ni femme ni monde.

Il n'est ici question, entre courette et mitard, que de virilité confinée, pour le meilleur et pour le pire. Le film en rajoute d'ailleurs dans la pédalerie de rigueur; le flic tantouzard (assez bon, avec ses airs de hareng huileux: Gilbert Melki) fait un peu beaucoup, ajouté au travesti du dépôt et aux «tendances» du grand méchant maton. D'un autre côté, le cas évoqué par la «Médecin chef à la Santé» tapageuse, du détenu s'épluchant le gland à force de «crever l'oreiller» (le matelas, en fait), n'aurait pas déparé la Taule.

Que personne ne sorte; mais n'entre pas qui veut. Les règles de la communauté sont strictes. Sans constituer le top en la matière, par rapport à Bad Boys ou au Trou mettons, la Taule, qui marq