Il est plaisant que, par une erreur d'aiguillage liée aux moyens
modernes de la communication, un communiqué (confidentiel?) arrive sur une table qui ne lui était pas destinée. Soit un bout de fax émis par la société de cinéma Pathé Distribution Ltd. sise à Kent House, Market Place (Londres), qui passe en revue les commentaires parus dans la presse britannique lors de la sortie, en novembre 1999, du film anglais Ratcatcher, de Lynne Ramsay, (sur les écrans français depuis la semaine dernière, cf Libération du 12/1).
Ce rapport est divisé en trois sections: «Publication», qui note le titre du journal ou du magazine, la date de parution et l'auteur de l'article. «Quote», qui extrait une citation dudit article. Et enfin «Content, size and position», qui signale donc le taux de satisfaction, la taille et l'emplacement de l'article. Ce best of agit comme un bêtisier qui arrose tout le monde: aussi bien les porteurs de ciseaux responsables de ce genre d'évaluation coupé-collé que les critiques passés à la moulinette des citations tronquées. Tel Andrew O'Hagan, du Daily Telegraph, qui écrit qu'il n'aimerait pas «se retrouver dans la même pièce que quelqu'un qui n'aime pas Ratcatcher». Ou encore Nigel Andrews, du Financial Times, qui déclare: «Je suis effaré de dire tout le bien que je pense de Ratcatcher.» «Un film qui tient en haleine», pour Peter Bradshaw, de The Guardian (même tenue en haleine pour Anthony Quinn, de The Independent). Ryan Gilbey, de The Express, affirme, lui, qu