Eclipse solaire sur lunettes metalik-diskö, mouettes bretonnes
engluées dans un remake de l'Amoco Cadiz, émeutes capitalistes d'un week-end sur fond de «tout doit disparaître»" Dans quatorze jours, le cycle «Apocalypse» qui s'ouvre à l'Auditorium du Louvre s'achèvera en apogée sur un Sacrifice tarkovskien.
«Révélation». On imagine son programmateur, Philippe-Alain Michaud, tout sourire au moment de rappeler qu'apocalypse signifie aussi «révélation», en cela voisine du développement photographique. Sa conséquence aussi? Ce cycle semble dans son entier conçu comme une boîte de film jouant les Pandore, s'amusant à contenir des images décisives et brûlantes: d'Aldrich à Syberberg, d'Anger à Marker. Les choix de Michaud, peu axés finalement sur une mystique béate ou sur la politique-fiction (ou alors dans ce qu'elle peut avoir de plus jouissive: la Jetée de Marker, la Bombe de Watkins, le 21), préfèrent délivrer les puissances dévastatrices du cinéma comme collure atomique de deux photogrammes d'une matière sûrement organique, puisque le film Celluloïd pourrit (cf. Jürgen Reble, Yervant Gianikian, Bruce Conner). Ici, le film, qu'il appartienne sans distinction au documentaire ou à la fiction, est invariablement infernal, frappé du sceau du secret défense. Ainsi, Kiss Me Deadly de Robert Aldrich (le 20), réputé obtus pour ne rien révéler du mystère de sa conclusion tout en nourrissant, d'une seule image en éminence atomique, le fantasme d'un cataclysme filmé, reste le résumé immédia