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Libération

Chant en bambara, percussions, violoncelle, oud"" Echo des protégés de Peter Gabriel, ce soir à Paris. Tama en marche. Tama. Ce soir à 21 heures au New Morning, 7-9, rue des Petites-Ecuries, Paris Xe; tél.: 01 45 23 51 41. CD, «Nostalgie» (Real World/Virgin).

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publié le 20 janvier 2000 à 21h49

A la fin des années 90, Real World, label de Peter Gabriel, tentait

une expérience musicale hardie: Afro-Celt System. Le premier fruit discographique de cette fusion musicale de deux mondes comme son nom l'indique s'est envolé à plus de 200 000 exemplaires. Aujourd'hui, voilà Tama, nouveau pari transcontinental du producteur Gabriel.

Tama rassemble le chanteur malien Tom Diakité, colonne vertébrale du groupe, le guitariste londonien Sam Mills et le percussionniste de Guinée-Bissau Djanuno Dabo. Le trio sort son premier essai, Nostalgie, marqué par la voix voilée de Tom Diakité chantant en bambara des ballades énervées.

Souvent épurée, parfois foisonnante, la musique de Tama séduit par son parti pris azimuté. «Je ne voulais pas faire un disque ethnique, mais qu'il y ait du mélange; violoncelle, oud, guitare"», explique Tom Diakité, né dans une famille de Filadougou, du sud malien. «J'ai cinq frères qui jouent de la musique. Ma mère chante pour le plaisir. Mais nous ne sommes pas griots.»

Musicien, Tom Diakité est aussi comédien; il a travaillé avec le dramaturge Sotiqui Kouyaté, Burkinabé d'origine malienne collaborateur de Peter Brook. «Fin 1991, j'étais en stage à la Cartoucherie de Vincennes. J'y ai rencontré une Indienne qui m'a présenté son copain musicien Paban Das Baul. Il est venu, s'est installé. Nous avons improvisé. Ça a bien marché. La patronne du centre Mandapa (lieu parisien voué à la musique indienne) était là. Elle nous a programmés. La musique indienne me touche