Louise Attaque a rencontré Libération en exclusivité hier à Rennes.
Propos à quatre voix sur le succès, le militantisme, le nouvel album, la scène, etc.
Dans quelles dispositions vous sentez-vous par rapport à l'effervescence autour de ce deuxième album?
On relativise et on s'adapte. En essayant de n'avoir qu'une vérité, la nôtre, de rester cohérents, dans un cadre où on se sent encore bien.
Qu'est-ce qui a changé dans vos vies, en trois ans?
Il ne s'est rien passé de brutal, pas d'accident. En même temps, plein de trucs sont survenus. On espère que tout ce qu'on a vécu a été injecté dans nos treize nouveaux morceaux. Tout le reste, ce sont des choses personnelles sur lesquelles on n'a pas forcément envie de s'étendre" Et puis, à force de répéter et de boire des coups ensemble, on se connaît mieux, et cela doit se traduire par une progression dans notre dynamique. Notre album suscitera forcément des réactions diverses, mais on se sent difficiles à déstabiliser.
Comment gérez-vous votre côté engagé (concerts pour Act Up, le Gisti")?
On discute énormément, et on agit en fonction de ce qu'on pense, de la vie sociale et politique. Act Up a un un propos dans lequel on se retrouve, tout comme la situation des sans-papiers ne nous laisse pas indifférents. Cela nous donne envie d'intervenir, en fonction de notre identité, individuelle et collective. Si l'on peut contribuer à leur faire gagner du blé, les aider à distribuer des capotes ou à vendre des tee-shirts, on le fait et on le refera