Y a-t-il une affaire Dior? Si on prête l'oreille au boucan déclenché
lundi dernier par la présentation de John Galliano pour Dior, la réponse est assurément positive. Qu'a-t-on vu? Sur un thème «la belle et le clochard», des modèles faussement déchiquetés, brûlés, rapiécés. Rien de bien nouveau dans le petit théâtre de la mode. Une recette qui avait déjà fait le succès du trublion anglais au début des années 80 à Londres. Du Galliano certifié: du destroy chic, avec ici et là des réactions choquées, comme s'il s'agissait de piller le style SDF, comble du cynisme en haute couture. Pourtant chez Jean-Paul Gaultier, une robe de bal en ruché de tulle à effet camouflage militaire ne déclenche aucune agressivité morale. Parce que qui dit Gaultier dit enfant terrible de la mode, un autre genre de cahier des charges. Le problème chez Dior, c'est la griffe. Le nom de Christian Dior, dans l'inconscient collectif parisien, est synonyme de patrimoine, de classicisme. Et si l'opération trash couture consistait à propulser Dior dans le XXIe siècle de la communication, le plan média faire sensation à la une est parfaitement réussi. La couture spectacle est un genre mais il en est d'autres. Cette saison pas de tendances communes, pas d'unité, à chacun son répertoire, mais des familles se dessinent.
Les show men Quand les podiums se transforment en plateaux télé, la mode court après l'Audimat.
Chez Dior, beaucoup d'effets, des empreintes de main sur le cou et le visage, des ficelles et des c