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Libération

Le court appelle au secoursLes producteurs de courts métrages se mobilisent pour le financement.

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publié le 24 janvier 2000 à 21h45

Le court métrage revit, le court métrage se meurt. C'est, en

substance, ce qu'avançaient jeudi matin les représentants du Syndicat des producteurs indépendants (SPI). Depuis quelques années, en effet, le genre revient en force. Sur les écrans, dans les festivals (près de 80 aujourd'hui), comme à la télévision par l'ouverture de «fenêtres» sur courts. Pourtant, son économie demeure marginale. Moins cher payé, moins investi par les chaînes, ce cinéma est resté dépendant d'un système des Assedic qui permettait aux techniciens de travailler bénévolement sur ces films: jusqu'ici, les indemnités étaient calculées à partir de tarifs syndicaux, supérieurs aux salaires réels. Or, ce sont désormais les salaires réels qui sont pris en compte" La fin de ce système menace aujourd'hui l'équilibre précaire et pose crûment la question du financement des courts métrages. Question que les producteurs retournent au Centre national du cinéma (CNC) et aux chaînes de télévision.

Inertie des chaînes. «Depuis huit mois, explique Pierre-Marie Jouany, on ne trouve plus un technicien pour travailler sur un court.» Et rémunérer les intermittents pour les tournages de courts, voilà une éventualité qui change la donne au sein d'une production qui fonctionnait donc dans une certaine «illégalité». «Le secteur a déjà commencé de se structurer, précise le porte-parole du SPI. Nous discutons depuis un an avec le CNC qui devrait augmenter sa part dans le financement des courts métrages. Mais les chaînes, elles,