Menu
Libération

Mort de l'écrivain Anne Hébert

Article réservé aux abonnés
par
publié le 24 janvier 2000 à 21h45

Anne Hébert, figure marquante de la littérature québécoise, est

morte samedi à Montréal, à l'âge de 83 ans, d'un cancer des os. Romancière, dramaturge et poétesse, Anne Hébert a collectionné les récompenses littéraires, tant au Québec qu'en France, où elle a vécu pendant trente ans, à Paris.

Fille de poète, elle était née le 1er août 1916 à Sainte Catherine de Fossambault, un petit village situé à 40 kilomètres de Québec. Elle publie ses premiers vers dans des journaux, avant de sortir un premier recueil, Les songes en équilibre, en 1942. Mais auparavant elle a écrit des pièces de théâtre. Dans sa prose, elle semble hantée par la solitude et les mouvements de l'âme étouffée au sein de la famille ou de la société. Cette angoisse transparaît notamment dans le Torrent, recueil de nouvelles publié en 1950, ou Les chambres de bois en 1958. Découverte en France par le poète Pierre Emmanuel, elle commence à vivre à Paris où elle s'installera en 1965, après la mort de sa mère. Son livre le plus populaire reste Kamouraska (1970), qui remporte le prix des librairies de France en 1971 et que porte à l'écran Claude Jutra. En 1976, elle obtient le prix de l'Académie française pour Les Enfants du sabbat. En 1982, Les fous de Bassan, une oeuvre transposée également au cinéma, vaut le prix Femina à cette femme plutôt discrète, déjà couronnée deux fois du prix du Gouverneur Général du Canada en 1960 et 1975. Revenue depuis quelques mois à Montréal, Anne Hébert est tombée malade après avoir